Tickets restaurant 2025 : quelles sont les règles à connaître pour votre restaurant ?
21 May 2025
En France, plus de 6 millions de salariés utilisent des titres-restaurant chaque jour ouvré. En moyenne, c’est 13 € dépensés par repas, et jusqu’à 25 € autorisés depuis 2022. Un vrai levier pour les établissements qui accueillent une clientèle active le midi.
Mais encore faut-il connaître les règles du jeu. Plafond journalier, jours autorisés, produits acceptés, carte ou papier… Ce n’est pas compliqué, mais ça ne s’improvise pas non plus.
Dans cet article, on fait le point sur ce que vous avez le droit de faire (ou pas), comment éviter les erreurs les plus fréquentes, et surtout : comment transformer les tickets resto en levier de chiffre d’affaires.
Qui peut accepter les tickets restaurant en 2025 ?
Vous pouvez accepter les titres-restaurant dans votre établissement sans autorisation administrative préalable, à condition que votre activité principale soit liée à la restauration ou à la vente de produits alimentaires. Cependant, pour obtenir le remboursement de ces titres, vous devez obtenir un agrément ministériel auprès de la Commission Nationale des Titres-Restaurant (CNTR).
Les établissements éligibles aux tickets restaurant
Les types d'établissements pouvant accepter les titres-restaurant incluent :
➜ Traditional restaurants
➜ Hôtels avec restaurant
➜ Restauration rapide
➜ Self-services
➜ Vente au détail de fruits et légumes
D'autres commerces, tels que les boucheries, charcuteries, bakeries, pâtisseries, fromageries et traiteurs, peuvent également accepter les titres-restaurant, à condition d'obtenir l'agrément ministériel de la CNTR.
Les démarches pour accepter les titres-restaurant
- Vérifiez votre éligibilité : assurez-vous que votre activité principale corresponde aux critères mentionnés ci-dessus.
- Obtenez l'agrément CNTR : si nécessaire, faites une demande d'agrément auprès de la CNTR pour être habilité à accepter les titres-restaurant et à en obtenir le remboursement.
- Choisissez un émetteur : sélectionnez une société émettrice de titres-restaurant (Edenred, Swile, Up, etc.) et signez un contrat d'affiliation.
- Affichez l'acceptation : indiquez clairement à vos clients que vous acceptez les titres-restaurant, que ce soit sous forme papier ou dématérialisée.
En suivant ces étapes, vous pourrez intégrer les titres-restaurant dans votre établissement et offrir un moyen de paiement supplémentaire à vos clients.
Quelles sont les règles d’utilisation pour les clients en 2025 ?
Si vous les acceptez dans votre établissement, vous devez vous assurer que vos clients les utilisent dans les limites autorisées. En cas de contrôle, c’est aussi vous qu’on peut venir voir.
Le plafond journalier
Depuis le 1er octobre 2022, le plafond est officiellement fixé à 25 € par jour. Pas plus. Même si vos clients paient en carte, même si la note dépasse. Vous pouvez compléter avec un autre moyen de paiement, mais pas cumuler plusieurs tickets pour dépasser ce seuil.
Les jours d’utilisation
Les tickets restaurant sont valables uniquement les jours ouvrables : du lundi au samedi, hors jours fériés.
Pas le dimanche donc, sauf si vous êtes dans un secteur où une dérogation a été accordée (certains restaurants de zones touristiques, par exemple). Et ce n’est pas vous qui choisissez : ça dépend de la convention entre l’employeur et l’organisme émetteur.
Si vous avez un doute, demandez la carte, et vérifiez ce qu’il y a écrit au dos (ou dans l’app).
Les produits autorisés
Vous pouvez accepter les titres-restaurant pour :
➜ Des plats à consommer immédiatement (sur place ou à emporter)
➜ Des sandwiches, salades, fruits, plats préparés
➜ Des paniers-repas
Vous ne pouvez pas les accepter pour :
➜ De l’alcool (même une bière pression ou un verre de vin)
➜ Des produits non alimentaires (pack d’eau, conserves, biscuits secs, etc.)
➜ Des produits à cuisiner chez soi (pâtes, riz, etc.)
“Le ticket resto n’est pas un moyen de paiement “comme les autres”. Il est strictement réservé à l’alimentation liée à un repas pris pendant le temps de travail. Même si certains clients insistent, c’est à vous de refuser les usages hors cadre. Vous éviterez ainsi les mauvaises surprises en cas de contrôle.”À retenir
Tickets papier ou carte : quelles différences pour le restaurateur ?
En 2025, la carte a largement pris le dessus sur le format papier. Mais vous pouvez être amené à encaisser les deux. Voici ce que ça change pour vous.
Le ticket-restaurant papier
Vous devez :
➜ vérifier manuellement la date de validité,
➜ contrôler le montant,
➜ stocker les tickets avant de les envoyer à l’émetteur pour remboursement.
À noter : il est interdit de rendre la monnaie sur un titre-restaurant (même si le client paie un plat à 10 € avec un ticket de 11 €).
Côté remboursement, le délai peut prendre plusieurs semaines, et il faut souvent envoyer les titres en lot avec un bordereau. C’est plus long, plus manuel et plus risqué.
La carte titre-restaurant
Les cartes sont acceptées comme des cartes bancaires. Vous devez :
➜ être affilié à chaque émetteur (Swile, Edenred, Up, etc.),
➜ avoir un TPE compatible ou utiliser un terminal multi-émetteurs,
L’avantage : c’est instantané, vous n’avez pas à stocker ou trier quoi que ce soit, et le remboursement se fait sous quelques jours.
Tickets restaurant : ce que vous risquez en cas de mauvaise utilisation
Accepter un ticket resto pour une bouteille de vin ou rendre la monnaie : sur le moment, ça peut sembler anodin. Mais en cas de contrôle, ce sont des pratiques sanctionnables. Et c’est votre établissement qui en paie les conséquences, pas le client.
Risque n°1 : le non-remboursement
Si vous encaissez un titre non conforme (montant au-dessus du plafond, produit interdit, ticket périmé…), l’émetteur peut refuser de vous rembourser. Et comme vous avez déjà fourni le repas ou le produit, c’est une perte nette.
Risque n°2 : un contrôle URSSAF ou DGCCRF
Vous pouvez faire l’objet d’un contrôle URSSAF ou de la DGCCRF si un usage frauduleux est suspecté :
➜ montants au-dessus du plafond
➜ produits non éligibles
➜ absence de justificatifs ou tickets périmés
Ces contrôles peuvent déboucher sur un redressement, une amende, voire une suspension temporaire de votre agrément CNTR.
Risque n°3 : la perte de l’agrément
En cas d’abus répété ou avéré, vous pouvez perdre votre droit à accepter les titres-restaurant. Et dans certaines zones ou à certains moments (midi en semaine), c’est un vrai manque à gagner.
Comment tirer le meilleur des titres-restaurant ?
Proposez un menu “spécial ticket resto”
Vous avez deux contraintes : le plafond de 25 € et l'interdiction de rendre la monnaie.
Plutôt que de les subir, tournez-les à votre avantage :
➜ Concevez une formule pile dans le budget, sans dépassement.
➜ Mettez en avant des produits à forte marge dans cette offre (entrée maison, plat signature, dessert simple mais rentable).
➜ Faites-la évoluer régulièrement pour garder l’effet découverte.
Vous simplifiez la vie du client et vous sécurisez vos marges. C’est aussi un excellent repère pour vos équipes en cuisine et en salle.
Rappelez-le au moment du paiement
Beaucoup de clients choisissent un établissement parce qu’il accepte les titres-restaurant. S’ils doivent demander ou vérifier, c’est déjà un frein. Pour éviter ça :
➜ Affichez le logo des émetteurs (Swile, Edenred, Up, etc.) à l’entrée, en caisse, sur vos bornes et votre site.
➜ Intégrez-le dans vos fiches établissement, notamment sur Google Business.
➜ Ajoutez une mention dans vos communications : menu du jour, emailings, réseaux sociaux.
Ce simple rappel peut faire la différence dans un quartier très concurrentiel à midi.
Segmentez vos clients “ticket resto” dans votre CRM
C’est là que le digital peut faire la différence. Si vous utilisez une database, vous pouvez :
➜ Identifier les clients qui paient en titres-restaurant,
➜ Analyser les jours/horaires où ils viennent,
➜ Créer des campagnes automatiques pour leur proposer une offre ciblée à J+7 ou J+14 (ex : "reviens déjeuner, dessert offert").
Vous pouvez aussi créer une routine de fidélisation dédiée aux midis en semaine :
➜ points doublés sur les menus midi,
➜ programme parrainage spécial pour les collègues de bureau,
➜ relance push ou SMS sur les jours plus creux.
C’est une audience ultra-récurrente. Autant la chouchouter.
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